Nous sommes en 1966 en pleine guerre froide, à Pitesti, en Roumanie, l’usine Dacia voit le jour. Jusqu’en 1999, la maison fabriquait principalement des Dacia 1100 et des Dacia 1300. Des voitures destinées principalement au marché de l’Europe de l’Est.
En 1999, le constructeur Renault décide d’acheter 51% du capital de la maison, c’est ainsi que l’usine Dacia devient propriété de Renault. Cette nouvelle acquisition de la firme française s’est spécialisée dans la construction de nouveaux véhicules économiques. La Dacia SuperNova fut le premier modèle à être sorti des usines de Roumanie : la nouvelle voiture franco-roumaine voit le jour en 2000. S’en suit en 2004, le démarrage de la production de la fameuse Dacia Logan, une voiture qui a su inonder le parc automobile en Europe de l’Est et en Afrique du Nord.
En 2007, dans une politique de diversification de production, la maison roumaine du groupe français Renault lance un centre d’ingénierie destiné au développement de ses technologies en vue de développer ses offres commerciales. Renault Technologie Roumanie (RTR), le centre en question, se trouvant à Bucarest, se veut être une plateforme technique de développement des projets dérivés de la Dacia Logan, et destinés aux marchés d'Europe centrale et d'Europe de l'Est, de Turquie, de Russie et d'Afrique du Nord. C’est ainsi qu’en 2008, la Dacia Sandero voit le jour, le design ayant été fait aux studios à Bucarest et toute la phase de production et de mécanique, l’usine de Pitesti s’en est occupée.
De cette politique de développement, l’usine roumaine du groupe Renault construit aujourd’hui des Sandero Stepway, Logan, Logan MCV, Duster et la Renault Symbol. En plus de la production de véhicules, ce pôle du groupe s’est spécialisé dans la fabrication des pièces de rechanges pour les véhicules Dacia. L’usine fabrique également deux types de boîtes de vitesses, deux modèles de moteurs et de châssis.
Outre la production automobile et la fabrication des pièces de rechanges, l’usine Renault de Roumanie fourni son réseau international en pièces mécaniques, essentielles pour l’assemblage des véhicules. Le top 3 des pièces fournies sont les filtres à l’huile, les jantes, et les filtres à air.
Aujourd’hui, et depuis 2008, l’usine Dacia-Renault de Pitesti, faisant face à la hausse de la masse salariale et la décroissance de sa compétitivité, depuis la création de l’usine Dacia de Tanger au Maroc, se lance dans l’automatisation de sa production en Roumanie. En effet, la firme compte y porter le degré d'automatisation à 20% d'ici cinq ans contre seulement 5% actuellement, a précisé Nicolas Maure à l’AFP.
Notons que l’usine Dacia de Roumanie a une capacité de production de 340.000 véhicules aujourd’hui et compte gagner quelques parts de marché et atteindre un niveau de production de 350.000 véhicules par an d’ici la fin de l’année. En somme, cette unité de production tourne à plein régime et devrait, à coup sûr, être un maillon important du développement du groupe français qui compte désormais reprendre son importation de pièces de rechanges vers l’Iran, après la réouverture du marché de la République Islamique.
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