Suisse : Lutte acharnée contre la contrebande des pièces de rechange automobiles 2016-04-26
En Suisse, les contrefaçons ne se limitent plus qu’aux sacs de grandes marques, aux polos ou aux montres griffées. Les pièces détachées d’automobiles peuvent porter la signature d’un fabricant particulier mais avoir été produits par quelque "pirate" pour être vendus au prix fort que justifie la renommée de la marque imitée.
Obsédés par leur image, les constructeurs hésitent encore à aborder ce fléau, cependant pas moins de six équipementiers activant en tant que sous-traitants ou coentreprises en Suisse, ont décidé de lutter contre l’importation des pièces contrefaites, et de mettre en place des dispositifs pour sensibiliser les consommateurs. Selon les estimations des équipementiers, la contrefaçon constituerait 5 à 10 % des pièces de rechange en circulation. Carrosserie, embrayages, essuie-glaces, plaquettes de freins, alternateurs et démarreurs, filtres à huile, optiques de phares : toutes les pièces y passent. D’après les services des douanes suisses, depuis quelques années, la provenance des pièces de rechange contrefaites émane essentiellement de la Chine. Produites dans les usines du sud de la Chine, expédiées via les ports de Shenzhen, Shanghai ou Hongkong, les fausses pièces détachées transitent généralement par Dubaï. De ce fait, les représentants des marques à l’image de Valéo forment des douaniers aux subtilités de la copie et déposent auprès des douanes des indications sur leurs modèles certifiés. Pour ce faire, ils reçoivent en permanence des mises à jour sur les produits, permettant ainsi d’assurer une vigilance aiguisée.
Même si les équipementiers ont pu déployer d’énormes moyens pour se protéger, ils ne seront pas toutefois en mesure de faire le poids car les pièces contrefaites restent toujours très faciles à produire, à transporter et à distribuer notamment grâce à la vente via le web, il est trop aisé pour les consommateurs de se les procurer.