Pourquoi le marché automobile algérien rétrécit encore et encore ? 2016-03-22
L’édition 2016 du Salon international de l'automobile d'Alger qui s'est ouvert jeudi, au Palais des expositions, relate la situation du marché automobile en Algérie. Comme les précédentes éditions, l’événement attise beaucoup de visiteurs, or c’est loin d’être le cas pour les exposants. En effet, les constructeurs américains notamment semblent avoir disparu des radars, probablement pour cause de forte dévaluation du dinar par rapport au dollar. Les constructeurs asiatiques ont également réduit la voilure. La surface d'exposition s’est vue clairement occupée par un trio composé des français Renault et Peugeot et par les marques du groupe allemand Volkswagen.
Décryptage :
La facture d’importation des véhicules a reculé à 306,77 millions de dollars durant les deux premiers mois de 2016, contre 730 millions usd durant la même période en 2015, soit une baisse de près de 58%. Le volume importé a reculé de 63% avec 21.380 véhicules importés en janvier et février derniers contre 57.696 unités sur les deux premiers mois de l’année précédente, selon les données provisoires du Centre national des statistiques des Douanes (CNIS). Concernant les concessionnaires qui détiennent les plus grosses parts du marché national, il est constaté que la baisse de leurs importations a oscillé entre 41% et 98% en valeur, et entre 23% et 99% en volume.
Face au bouleversement du marché automobile algérien, Les pouvoirs publics ont décidé en janvier dernier d'imposer des quotas d'importation administrés. Le contingent global des véhicules est fixé à 152.000 unités pour l'année 2016. Le quota des importations des véhicules sera attribué aux concessionnaires en fonction de ce que représentait, en pourcentage, la part qu’ils avaient l’habitude d’importer par rapport aux importations globales annuelles des véhicules.