Salons de l'automobile : pourquoi privilège-t-on les constructeurs autos au détriment des équipementiers ? 2016-03-05
Les salons autos sont des événements incontournables et cruciaux du secteur automobile. Les constructeurs et les équipementiers se servent de ces expositions pour présenter les dernières inventions et nouveaux designs. L’évènement a pour but de régaler les yeux des milliers de visiteurs et attirer de potentiels clients. Toutefois, il ne s’agit pas seulement de promouvoir les modèles de la saison à venir, mais de privilégier également le contact avec les clients, créer des réseaux, de nouveaux débouchés et établir des coopérations. Cependant, les plus important rendez-vous auto du monde, tel que le Salon Automobile de Genève qui a ouvert ses portes le 03 Mars, ne comptent pas assez de participations des fabricants de pièces de rechange autant que les constructeurs. Valeo, Faurecia, Bosch ou encore Magneti-Marelli, pourquoi ces grands équipementiers manquent souvent ces évènements d’une grande ampleur?
Il est certain que la révolution qu’a connue le monde de l’automobile ces dix dernières années, avait un impact majeur sur l’apparition de la sous-traitance. En effet, depuis quelques années les "constructeurs" sont devenus de simples "concepteurs-assembleurs". Ils se contentent de définir le cahier des charges d'un nouveau modèle, puis passent des commandes à de multiples entreprises à savoir équipementiers, dont souvent on ignore leurs noms, toutefois ce sont eux les véritables fabriquant des véhicules qu’on voit sous les lumières d’un salon automobile. La sous-traitance permet aux "constructeurs" de mettre en concurrence divers fournisseurs et ainsi obtenir des réductions des prix au détriment de la qualité.
Cela dit, un véhicule compte une série de composantes provenant de différents fabricants de pièces, donc la présence d’un équipementier dans un salon automobile volerait la vedette aux constructeurs automobiles et engendrerait non seulement une rupture de contrat entre les sous- traitants (constructeur-équipementier), mais également la méfiance des clients envers les voitures "co-construites" qui pourrait avoir un impact négatif sur les ventes des véhicules et forcément des pièces autos des équipementiers.