Le ministère des transports palestinien vient de valider une loi réglementant l’importation des pièces de rechanges automobile dans la bande de Gaza.
En effet, la haute autorité des transports, via une ordonnance officielle, vient de mettre en place un certain nombre de règles afin de pallier à la contrebande et à l’importation illicite de certaines pièces détachées. Ces nouvelles dispositions viennent en soutien à la politique de sécurité routière et du renouvellement du parc automobile de la bande de Gaza.
Cette décision vient faire face au phénomène de voitures « faites-maison » en circulation dans la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis plus de 10 ans. En effet, ne pouvant importer des voitures neuves, et les concessionnaires, pour des raisons géopolitique, ne pouvant –voire ne voulant- plus marquer leur présence dans les territoires occupés, les professionnels de la maintenance automobile dans la bande de Gaza ont trouvé le moyen de pallier à ces contraintes et ont monté des ateliers d’assemblage. Toutefois, les voitures qui sortent de ces « usines » sont faites de pièces automobiles récupérées de voitures accidentées et importées illégalement à partir d’Israël.
Ces voitures faites-maison, non seulement, reviennent cher au consommateur mais en plus elles ne sont, pour la plupart, pas conforme aux normes de sécurités routières. C’est dans ce contexte que cette nouvelle réglementation vient de voir le jour.
Le ministère des transports, afin de mieux contrôler le parc automobile, décide d’importer des voitures neuves, en quitte, et mettra en place des ateliers standardisés afin de les monter. Aussi, en termes de réglementation sur l’importation des pièces de rechanges automobile, il est désormais interdit d’importer de grosses pièces de rechanges –du type carcasse, taule, habitacle- sauf exception. Une contravention et un arrêt de travail de 2 mois sera requis pour tout un chacun qui va à l’encontre de ces lois.
Ces décisions sont contestées par les professionnels de la casse et de la pièce de rechange d’occasion dans la bande de Gaza. Ils estiment qu’il est injuste de leur interdire de travailler comme ils l’ont toujours, d’autant plus qu’en Cisjordanie, le gouvernement importe des voitures déjà montées.
Toutefois, et comme dans chaque décision économico-politique, il y a toujours certains qui sortent leur épingle du jeu. C’est le cas des mécaniciens et monteurs des véhicules. Eux, ils estiment que cette décision d’interdire la « fabrication » de véhicule au noir permet de s’assurer de la conformité des véhicules en circulation, d’assurer la sécurité au citoyen et enfin, d’offrir une alternative à ceux qui ne pouvait pas se permettre de se procurer une voiture. En effet, maintenant, le véhicule coûterait entre 4000$ et 8000$ contre cinq fois plus auparavant.
En somme, une décision importante mais pas au goût de tout le monde.
Globe Trotter féru de culture, automobile entre autre.
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