Le marché de la pièce détachée contrefaite continue de s’étendre. D’après les dernières estimations de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (Amica), il représente 2 milliards de DH par un an sur un chiffre d’affaires sectoriel de 7 milliards DH. Autrement dit, 30% des pièces détachées qui circulent dans le pays sont issus de la contrefaçon. «70% de ces ventes sont réalisées grâce à la contrefaçon des pièces de rechange-constructeurs vendues sous l’appellation de pièce de 2eme qualité», explique-t-on du côté de l’Amica. La moitié des pièces en circulation concerne le remplacement pour cause d’usure (plaquette de frein, disque d’embrayage, disques de frein) et les consommables, notamment ceux liés à la vidange (filtres, liquide de frein, lubrifiants).
Les autorités marocaines ont pris des mesures strictes pour contrôler l'importation des pièces automobiles pour parer contre la croissance du marché de la pièce contrefaite, pendant que ces mesures ont provoqué une protestation de certains importateurs marocains.
Le ministère de l'Industrie, du commerce et de l'investissement et de l'économie numérique, a pris au mois de mai dernier, la décision de contrôler toutes les pièces importées et sous réserve dans les laboratoires accrédités. Verdict : les pièces importées ne sont pas conformes aux normes exigées, tandis que les importateurs ont déclaré que le marché local ne fabrique pas ces produits, ce qui génère des complications au niveau de la demande du client marocain.
Cependant, une source officielle du ministère de l'Industrie et du Commerce a déclaré que, "Les importateurs qui ne sont pas satisfaits par le processus de contrôle effectué par les laboratoires accrédités locaux, peuvent demander une autre prestation de contrôle et même recourir à des laboratoires étrangers", niant ainsi les déclarations des importateurs qui estiment que le ministère est sous la pression des constructeurs nationaux.

O. Hassoun

Reporter automobile