Bien qu'étant l'un des pays les moins peuplés d'Asie du Sud-Est, avec environ 30 millions d’habitants, la Malaisie est le 3ème marché automobile de l’Asie Sud-Est (ASEAN) après l’Indonésie et la Thaïlande.
Très tôt, le pays a fait le choix de développer sa propre industrie automobile dès 1984, avec la création du constructeur national public PROTON en partenariat avec le constructeur japonais Mitsubishi. La grande majorité des véhicules produits et assemblés dans le pays est destinée au marché local (92 %). Les deux constructeurs nationaux, Proton et Perodua, dominent le marché des véhicules particuliers avec 46,8 % des ventes en 2014. Le marché des véhicules commerciaux reste, quant à lui, dominé par les constructeurs étrangers. La nouvelle « National Automotive Policy » de 2014 (« NAP 2014 ») a pour intention de « booster » le marché automobile local via plus d’investissements, plus d’innovations et de technologie du secteur.
La Malaisie a longtemps mené une politique protectionniste sur son marché automobile. Des taxes douanières très élevées étaient appliquées aux véhicules importés, ce qui favorisait le marché local et ses marques nationales, Proton et Perodua. En dépit de cette politique qui était de mise dans le pays, les importations de véhicules en Malaisie n’ont fait que croître ces dernières années : en valeur, elles sont passées de 19,7 millions d’euros en 2010, à 48,4 millions d’euros en 2014 et 63,1 millions d’euros sur les 10 en 2015. Toujours en valeur, les importations de pièces détachées se sont &eaeacute;tablies à 22,4 millions d’euros sur les 10 premiers mois de 2015, en progression de 49 % par rapport à la période équivalente de 2014.
Il convient à noter que la Thaïlande, pays voisin, avait commencé à développer l’industrie automobile bien après. Cependant, ils ont pris une voie complètement différente et plutôt efficace. La Thaïlande a une politique libérale dans son secteur automobile. En effet, l’industrie automobile est plus ouverte aux constructeurs étrangers en supprimant l'obligation pour les entreprises étrangères d'entrer dans des joint-ventures avec des partenaires locaux, ou encore le taux d'imposition des sociétés a également été considérablement réduit. Le résultat est plus que surprenant, la Thaïlande qui était un assembleur de pick-up bas de gamme se voit maintenant le «Detroit de l'Orient». En 2015, malgré une très faible demande locale, ils ont quand même réussi à produire 1,9 millions de véhicules, dont 1,2 millions ont été exportées.
Afin de renforcer la compétitivité du secteur automobile malaisien, le gouvernement s’était finalement engagé dans un mouvement de libéralisation du marché, qui s’ouvre progressivement aux investisseurs étrangers. Le ministre malaisien du Commerce International avait en effet annoncé que les taxes d’importation sur les voitures japonaises en Malaisie passeraient de 30 % à 0 % en 2016. De même, les taxes imposées aux véhicules assemblés en Australie seront progressivement réduites puis supprimées.
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