Le 17 août 2015, une loi sur la transition énergétique a été votée à l’Assemblée nationale. Toutefois, un amendement, passé jusque-là inaperçu, risque de faire couler beaucoup d’encre et compromettre le développement de l’industrie de la pièce de rechange.

 

En effet, l’amendement n°798 à la loi de transition énergétique, porté par François-Michel Lambert du groupe écologiste de l’Assemblée nationale, oblige les réparateurs automobiles à proposer aux clients des « pièces issues de l'économie circulaire à la place de pièces neuves », peut-on lire sur le texte approuvé.

 

Qu’est-ce que cela signifie ? C’est assez simple ! Vous avez un véhicule qui est en panne. Vous devez aller le réparer chez un garagiste. Une pièce devrait être changée ? Le garagiste, au lieu de vous remplacer la pièce en question avec une neuve, il a désormais l’obligation de vous proposer des pièces détachées d’occasion.

 

Les objectifs de cet amendement ?

 

- Avantager l’utilisation et le recyclage des pièces de rechanges d’occasions.
- Créer une demande de la pièce de rechange d’occasion et de ce fait, créer un marché alternatif.
- Limiter la circulation de pièces peu fiable sur le marché informel.
- Et finalement, faire baisser le montant de la facture chez le garagiste pour inciter le consommateur à entretenir régulièrement son véhicule.

 

Si cet amendement parait être intéressant pour le consommateur et les professionnels de la casse, il n’est pas au goût des industriels de la pièce de rechange. En effet, le CNPA (Conseil National des Professions de l'Automobile) et la FNAA (Fédération Nationale de l'Artisanat Automobile) dénoncent et se lèvent contre cette loi qui, finalement, est contreproductive –dans ce sens où on privilégie les pièces d’occasions et on tue, par conséquent, le marché du neuf-.

 

Toutefois, et selon le CNPA et la FNAA, les pièces de réemploi ne pourront jamais dépasser 5% des ventes de pièces. Affaire à suivre.

 

Samy A.

Globe Trotter féru de culture, automobile entre autre.