Le coût économique de la guerre en Syrie et de ses retombées dans le pays n’ont pas épargné le secteur automobile et ont engendré une crise dans le marché automobile syrien. Mohammed Abdul Rahman, propriétaire du salon de l’auto dans les zones contrôlées par les rebelles, a déclaré que la demande pour les voitures sur le marché a été limitée au type de véhicules particulier, notamment le modèle (KIA Rio), qui est une des voitures les plus vendues, ajoutant les voitures de type (Cerato, Elantra).

D’après son constat, les clients ne se soucient plus au luxe, les prix des voitures n’en dépendent plus, cependant d’autres facteurs déterminent les prix des voitures, principalement la hausse effrénée du carburant. En effet, le prix d’un litre d’essence vaut plus de 400 Livres syriennes, ainsi que la disponibilité des pièces de rechange et leurs prix influent amplement sur le marché automobile syrien, aujourd’hui dépourvu des concessionnaires automobiles depuis la guerre civile. Désormais le client cible les marques qui offrent un service après vente et une disponibilité des pièces de rechange, indiquant que les voitures coréennes sont les plus convoitises dans les zones contrôlées par les rebelles, en raison de la disponibilité des pièces de rechange et le prix qui est abordable comparé aux prix des voitures japonaises.

Evoquant les prix des voitures, Abdul Rahman a déclaré que le prix du modèle (Kia Rio) équivaut entre 3 et 4 millions de livres syriennes (soit 5 à 6 mille $), alors qu'il était évalué à 600 mille livres syriennes avant le début de la révolution, et le prix d'une (Toyota Corolla) entre 2 millions et 3 millions de livres syriennes, alors que le prix ne dépassait pas 1 million de livres syriennes.

Il convient à noter que les voitures allemandes et américaines n’ont plus de place au marché automobile syrien, et deviennent moins chers que les voitures coréennes, en raison de la grande consommation de carburant et le manque de pièces de rechange automobiles.
 

O. Hassoun

Reporter automobile