Egypte : dégringolade des ventes dans le marché des pièces autos 2016-03-10
L’Egypte qui importe plus qu'il n'exporte, subit encore les effets des crises sociopolitiques de 2011 et fait face aujourd'hui à une insuffisance des devises pour son économie. Au 31 décembre 2015, les réserves de change du pays étaient de 16,4 milliards $, en baisse de près de la moitié, comparé à leur niveau de décembre 2010 et ne couvrant que trois mois d'importations. De cet effet la hausse du dollars n’a pas épargné le secteur de l’automobile et en particulier le marché des pièces de rechange. En effet, la semaine dernière, on a pu constater une hausse des prix d'environ 15%, entraînant une baisse des ventes de 40%.
Manifestement, c’est un coup très dur pour le pays, actuellement troisième plus grand fabricant d’automobiles en Afrique à travers l’assemblage des modèles pour des marques internationales telles que BMW, Citroën, Daewoo et Jeep, étant donné que Le géant américain de l'industrie automobile, General Motors, a suspendu ses activités d'assemblage en Égypte. Cette suspension, serait liée aux difficultés à importer les pièces de rechange nécessaires au montage, notamment l’accès aux devises, rendu stricte suite à cette crise des changes.
Il est vrai que l’Egypte détient un parc automobile vieillissant, Les voitures sont plus fiables : une voiture aujourd’hui peut atteindre 250 000 ou 300 000 km. Et la relation avec la voiture a évolué : des gens achètent des voitures uniquement pour pouvoir se déplacer. On fait aussi durer la voiture un peu plus longtemps, parce qu’on privilégie d’autres postes de dépense. Cependant, la dévalorisation de la monnaie en Egypte aura un impact négatif sur le marché des pièces autos et sur les consommateurs.